
Dans mon précédent article « L’hypnose : premier aperçu », je spécifiais que le monde médical lui-même utilise de plus en plus cette pratique, comme pour l’anesthésie ou le traitement des douleurs, entre autres.
A ce propos, le journal Le Soir a publié en date du 18 mars 2021 un article s’intitulant « L’hypnose médicale réinvente les pratiques thérapeutiques ».
J’ai donc souhaité vous faire part de cet article.
Trois experts donnent leur avis à ce sujet, et plus particulièrement concernant l’anesthésie, certaines pathologies physiques ou psychologiques ainsi que la gestion de douleurs aiguës et chroniques.
Tous sont unanimes pour considérer que l’hypnose possède des vertus thérapeutiques reconnues.
Concernant l’anesthésie, Fabienne Roelants, anesthésiste aux Cliniques Saint-Luc précise : « L’hypnose se substitue notamment à l’anesthésie lors des chirurgies de surface telles que les opérations de la thyroïde ou les mastectomies ». Recourir à l’hypnose permet ainsi d’éviter d’éventuels effets secondaires d’une anesthésie générale et de permettre au patient de se remettre sur pieds plus rapidement.
Comme je l’avais expliqué dans mon premier article, le patient hypnotisé ne dort pas, mais est plongé dans un état de conscience modifié.
L’article du Soir précise ensuite que la thérapie par l’hypnose a également fait ses preuves dans la prise en charge de pathologies telles que les troubles anxieux ou dépressifs, les acouphènes, les migraines, l’eczéma ou le psoriasis.
Evelyne Josse, psychologue formée à l’hypnose et chargée de cours à l’université de Lorraine précise quant à elle que l’hypnose peut aussi considérablement soulager les malades souffrant d’un cancer, notamment par rapport aux nausées dues aux traitements de chimiothérapie.
Enfin, Christine Watremez, anesthésiste et spécialiste de l’hypnose médicale aux cliniques Saint-Luc explique comment l’hypnose peut jouer un rôle dans la gestion de la douleur : « L’information douloureuse est envoyée via notre système nerveux à notre cerveau et active différentes régions de ce dernier (…) Chacune de ces régions correspond aux composantes de la douleur – sensorielle, émotionnelle, cognitive et comportementale. Or, des études ont prouvé que l’hypnose était capable de modifier l’activation de ces zones et par conséquent de modifier notre rapport à la douleur ».
Pour terminer, les trois expertes précisent que l’hypnose n’est évidemment pas une pratique miraculeuse et qu’en aucun cas, elle ne doit détourner les patients de la médecine traditionnelle lorsque celle-ci est indispensable.
Dans le cas de pathologies lourdes telle qu’un cancer, l’hypnose n’offre pas de guérison mais doit être envisagée comme une thérapie complémentaire aux traitements médicaux afin d’aider le patient à mieux supporter ceux-ci.
Les domaines qui peuvent être traités avec l’hypnose sont cependant nombreux.
Pour ma part, je suis convaincue que cet outil thérapeutique puissant se suffit à lui-même pour bon nombre de problématiques telles que la gestion du stress, la perte de poids, le sevrage tabagique, l’augmentation de la confiance en soi, ou encore le passage d’une période difficile de la vie.
Le thérapeute va simplement jouer le rôle d’un guide, qui va accompagner la personne dans cet état modifié de conscience qu’est l’hypnose, pour permettre l’accès à l’inconscient et mettre de côté toutes les limites du conscient.
Il y a encore beaucoup de choses à dire concernant l’hypnose, n’hésitez donc pas à vous abonner à mon blog pour suivre mes prochaines publications.
A très bientôt !